Spire, une Fantasy urbaine implacable

Spire, cité tentaculaire de mille cinq cent mètres de haut, dédale cauchemardesque de ruelles et de couloirs sinueux, est le foyer des elfes noirs, les Drows. Il y a 200 ans, à l’issue d’une guerre brutale et sanglante, les mystérieux hauts-elfes, les Aelfirs, ont pris la ville des mains des elfes noirs, les autorisant à y vivre en échange de quatre années de servitude auprès d’un seigneur Aelfir.
Spire est aujourd’hui une cité occupée, sous le joug tyrannique de maîtres froids et cruels.

En tant que Drow, vous avez décidé de combattre l’oppression des Aelfirs et de libérer votre cité. Vous avez alors rejoint le Culte de la Souveraine Cachée, un ordre vénérant la face cachée de la Lune, une divinité de ténèbres et de secrets. Vous êtes la Résistance !
Engagé en territoire ennemi, vous avez juré de saboter et détruire l’emprise des Aelfirs sur Spire. Vous ne reculerez devant rien pour détrôner les tyrans et les chasser de la ville

Un système de jeu simple mais sans concessions

Tout comme son cadre de jeu, Spire propose un système de jeu qui colle a cette ambiance désespérée et cruelle. Votre personnage sera défini par une classe, qui lui donnera accès à des capacités et différentes caractéristiques : Résistances, Compétences et Domaines.
Lors d’un test, vous devrez lancer entre 1 et 4 D10 et conserver le dé avec la plus haute valeur. Suivant ce résultat, vous réussirez ou non l’action et subirez plus ou moins de stress suivant les risques encourus.
Ce stress est le prix à payer pour accomplir votre mission. Plus vous en accumulez plus vous risque de vous voir infliger un contrecoup, un effet négatif plus ou moins grave : cela peut aller d’une simple blessure jusqu’à la mort, d’une légère amnésie jusqu’à la folie ou d’une perte de crédibilité auprès de l’un de vos alliés jusqu’à l’exclusion d’une communauté.

Vous l’aurez compris, le jeu de rôle Spire ne vous fera pas de cadeau, vous évoluerez dans la clandestinité, ne pouvant vous fiez à personne, pas même à vos alliés et encore moins à votre famille. Vous risquerez votre vie à chaque instant en ne voyant que rarement vos actions récompensées. Vous mènerez une double vie avec une Épée de Damoclès toujours au dessus de votre tête, prête à s’abattre sur vous au moindre faux pas.

Mais ce n’est qu’ainsi que, peut être, vous parviendrez à libérer votre peuple et reprendre le contrôle de votre cité!

Un jeu… différent

Mais dans un paysage rôlistique très riche en nouveautés, que peut donc apporter Spire ?
D’abord, un cadre de jeu riche et passionnant. La résistance désespérée de ceux qui pourraient être de prime abord perçus comme les “méchants” illustre un univers tout en contraste, où la moralité et la justice ont des frontières mal définies et changeantes. Cette notion de résistance crée un liant dans le groupe de joueurs, qui, s’ils peuvent être guidés par des motivations très différentes, partagent un but commun : le renversement du régime fasciste et opprimant des Aelfirs.

Ensuite, une thématique intemporelle. La résistance d’une minorité contre la dictature est un thème fédérateur et engageant, mais paradoxalement rarement exploré en jeu de rôle. Qui n’a jamais rêvé de jouer dans “V pour Vendetta”, le chef d’œuvre d’Alan Moore ? C’est cette thématique que vous et vos joueurs pourrez explorer avec Spire. Même si la lutte sera en grande partie futile (le régime des Aelfirs ne sera pas renversé en quelques parties) chaque victoire, même insignifiante, sera un pas de plus vers la liberté.
Enfin, le système de Spire est entièrement conçu pour servir l’histoire, la narration et porte en son sein la thématique du jeu. Comme nous l’avons décrit plus haut, la notion de sacrifices est au cœur de la mécanique de jeu. Chaque victoire se paiera au prix fort, et les joueurs seront constamment confronté à la question que tout révolutionnaire doit se poser : jusqu’où est-il prêt à aller pour la cause ?